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Self-defense'Chbg
13 mars 2012

Phase de pré-combat et garde passive

De nombreuses agressions commencent par des échanges verbaux plus ou moins agressifs. A ce stade, l’agression physique est souvent encore évitable. Pourtant, si nous n’y prenons pas garde, nous risquons d’envenimer la situation et accélérer l’agression physique en adoptant les mauvais comportements. Voulus ou non ces comportements enverront à l’agresseur des messages qu’il interprètera à sa manière (mépris, provocation, victime…).

L’attitude que nous adopterons afin d’éviter l’affrontement physique ne doit cependant pas écarter la possibilité que la situation dégénère. Nos déplacements et positions doivent donc nous procurer une bonne protection en cas d’attaque de la part de l’agresseur.

 

1-      La distance de sécurité :

La distance de sécurité se définit comme la distance minimale obligeant mon adversaire à faire un pas s’il veut me toucher. Afin de l’évaluer,  il me suffit de tendre ma jambe et faire un tour sur moi-même. Le périmètre décrit par mon pied délimite « la bulle » dans laquelle personne ne doit pouvoir entrer sans mon autorisation.

Dans la phase de pré-combat, le ton monte et les esprits s’échauffent. Il est très important de conserver cette distance de sécurité car un coup peut partir à n’importe quel moment et mon adversaire est potentiellement armé.

Mes déplacements auront donc pour objectif de conserver cette distance de sécurité tout en enjoignant mon agresseur de ne pas s’approcher plus.

Il n’est cependant pas toujours possible de reculer. On peut par exemple se trouver dans une pièce exigüe ou avoir déjà trop reculé et se retrouver dos au mur. Il est donc temps de réagir avant de perdre complètement la contrôle de la situation.

 

2-      L’attitude :

L’attitude naturelle du mal alpha cherchant à impressionner son adversaire en se tenant bien en face, en bombant le torse et en relevant le menton pour se grandir est à proscrire.

En premier lieu, cette attitude envoie un message de provocation à mon agresseur qui risque fortement d’envenimer la situation. Deuxièmement, cette position offre des cibles extrêmement sensibles à mon adversaire (gorge, pointe du menton, parties génitales).

Nous adopterons donc une garde dite passive.

 

3-      La garde passive :

Une garde classique ou de combat (poings fermés à la hauteur du visage par exemple) envoie un message agressif  l’agresseur.

IMG_4912

 

Le message ici perçu est que je suis prêt à en découdre

La garde passive est au contraire une position d’apaisement m’offrant cependant une bonne protection.

Voici un exemple de garde passive :

-          Position des mains : Mains ouvertes devant le visage, paumes vers l’avant. Ce geste à l’avantage d’être un geste d’apaisement universel, quelque soit le pays d’origine ou la culture de l’individu qui nous fait face. Le visage et la gorge sont protégés de la même manière qu’avec une garde de combat.

-          Le menton est légèrement rentré dans une attitude plus humble et protège la gorge.

-         Une de mes jambes est reculée et ma position est de trois quarts. Cette position confère plus de mobilité, offre à mon adversaire une surface de frappe réduite au niveau de mon torse et surtout me permet de protéger mon bas ventre en fermant ma jambe avant en  cas d’attaque au triangle génital.

 IMG_4887

 4-      Négociation et désescalade verbale :

Afin de désamorcer la situation, il est important de rétablir la communication avec l’individu qui est en face de nous.

Je vous propose ici une méthode qui m’a été enseignée par Robert Paturel (ancien négociateur du RAID) :

-          Laisser l’individu vider son sac afin de « crever l’abcès »

-          Reformuler ce qu’il a dit afin de lui montrer qu’il a été entendu et bien compris

-          Tenter d’obtenir un OUI de sa part si petit soit-il. Il se remet inconsciemment sur la voie de la communication.

-          Le raisonner sur les conséquences d’une altercation physique

ATTENTION: appliquer ces principes ne garantit pas le succès de la désescalade. Il est donc crucial de conserver sa distance de sécurité de d’adopter une garde passive.

 

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